Commémoration de la 1ère Journée Internationale des Filles

  La première Journée Internationale des Filles a été célébrée le 11 octobre 2012 par la communauté mondiale. A Bertoua, HEPROGES a pris activement part aux activités menées à cette occasion. Les trois jours qui ont précédé la journée du 11 octobre ont été marqués par des descentes des HEPROGES dans les établissements scolaires pour des causeries éducatives avec les élèves. Ces causeries étaient en rapport avec le thème de cette édition « mettre fin au mariage des enfants ». C’est ainsi que nous avons entretenu notre auditoire sur l’égalité de genre ; les droits de l’enfant ; la protection de l’enfant ; les conséquences du mariage précoce.

            En compagnie de nos partenaires de PLAN-CAMEROUN et des cadres du MINPROFF-Est, notre caravane nous a tour à tour conduit dans les lycées de Dimako et de Mandjou, le collège Terenstra , le lycée de Tigaza et le lycée bilingue de Bertoua.

            Puis arriva la journée du 11 octobre 2012. Les manifestations regroupent outre les élèves des établissements suscités avec leurs encadreurs, de nombreux invités parmi lesquels des personnalités politiques, des membres de l’administration, des autorités traditionnelles, la société civile dans la grande salle  du parti RDPC de Bertoua.

            Au milieu des différentes allocutions, poèmes, animations et attractions diverses, il y eut le sketch des Hommes Engagés. Fort applaudit, il raconte l’histoire d’un chef de famille aux abois. Technicien de surface de son état, et père de 8 gosses, il est devenu incapable de payer la scolarité de ses enfants. Pour sortir de l’impasse, il choisit l’option de sacrifier les études de sa première fille de 14 ans, brillante élève en classe de 3^e , en la mariant à un de ses amis, pour pouvoir avec l’argent de la dot, payer la scolarité des garçons. Alors qu’il vit une crise aigue à propos de ce mariage précoce et forcé avec son épouse qui ne comprend ni n’accepte cette dictature, la visite d’un voisin genre-sensible vient au secours de la famille en crise et sauve les études de la petite.

            Cette passionnante intrigue pose en son centre le problème du mariage précoce, mais aussi celui de la parenté responsable, et donc du planning familial ; de l’interprétation de la dot qui fait croire à l’homme que son épouse tout comme ses filles sont sa propriété ; la question de l’égalité de chance entre garçons et filles en matière d’éducation.